Les pays africains et les parties prenantes de l'éducation
réaffirment leur engagement à réformer l'éducation en Afrique

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L'Union européenne investira plus de 1,5 milliard d'euros dans le développement des compétences professionnelles et la formation des enseignants Abidjan – 27 octobre 2022.

Les parties prenantes de l’éducation ont rejoint les ministres africains de l’éducation et de la formation à la Triennale 2022 de l’ADEA pour réaffirmer leur engagement à réformer les systèmes éducatifs sur le continent après les perturbations causées par la pandémie COVID-19. Au cours de cet événement phare, l’Union européenne a promis plus de 1,5 milliard d’euros pour soutenir le développement de l’éducation en Afrique, une base pour son partenariat renouvelé avec le continent.

L’Union africaine (UA) a également appelé à un meilleur alignement entre les systèmes éducatifs africains et les besoins de l’industrie afin de garantir que les compétences pertinentes pour le marché soient enseignées dans les établissements d’enseignement.

Ce sont là quelques-uns des résultats de la Triennale sur l’éducation et la formation en Afrique, organisée par l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et accueillie par le ministère mauricien de l’éducation, de l’enseignement supérieur, des sciences et de la technologie, à Pointe aux Piments, à l’île Maurice, du 19 au 21 octobre 2022.

La pandémie de COVID-19 a perturbé le paysage de l’apprentissage sur le continent et a tenu des millions d’enfants d’âge scolaire hors des salles de classe. Cela a aggravé une situation déjà mauvaise et a privé d’opportunités d’apprentissage un plus grand nombre d’enfants. Elle a également mis en évidence la nécessité d’une planification proactive en cas de crise.

Dans cette optique, les ministres africains de l’éducation et de la formation, les représentants des principales institutions panafricaines et les partenaires du développement ont réaffirmé leur engagement et leur soutien pour que l’Afrique relève les défis identifiés en matière d’apprentissage, notamment au niveau de la formation initiale, du développement des compétences techniques et professionnelles (DCTP), de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Dans son allocution de bienvenue, la présidente du Comité technique spécialisé de l’UA sur l’éducation, la science, la technologie et l’innovation (CTSTI de l’UA) et la ministre ougandaise de la science, de la technologie et de l’innovation, S.E. Dr Monica Musenero, a déclaré que l’Afrique devait profiter de l’après-COVID-19 pour prendre en charge et repenser son système d’apprentissage afin de s’assurer qu’il est adapté aux besoins et qu’il produit des personnes qualifiées répondant aux besoins du marché. Selon elle

« nous devons regarder la tête et la queue et profiter de la situation de COVID-19 pour concevoir un nouveau système qui répondra à nos besoins spécifiques et à ceux de notre peuple. C’est pourquoi je demande à toutes les personnes ici présentes de se consacrer à la création d’un nouveau système qui réponde à nos défis. L’Afrique doit penser ; nous devons cesser de déléguer la pensée ».

Tout en souhaitant la bienvenue aux participants et en déclarant la Triennale ouverte, la vice-première ministre de l’île Maurice et ministre de l’éducation, de l’enseignement supérieur, des sciences et de la technologie, S.E. Leela Devi Dookun Luchoomun, a exhorté les participants à profiter de l’occasion pour tenir des conversations ouvertes et franches afin d’aider à réimaginer les systèmes éducatifs en Afrique.

Elle a affirmé que tant que les jeunes et les enfants d’Afrique ne recevront pas une éducation de qualité comme un droit, les pays n’auront pas réussi à les préparer à relever les défis modernes. Elle a déclaré :

« Je suis d’accord avec le Dr Monica lorsqu’elle dit que nous devons avoir des conversations ouvertes et franches qui nous aideront à saisir cette opportunité de réimaginer et de redéfinir notre système éducatif en Afrique. Il nous incombe donc de veiller à ce que tous nos enfants et nos jeunes accèdent à l’éducation comme un droit inaliénable. Ce n’est qu’ainsi qu’ils pourront être mieux préparés à relever les défis de la vie au XXIe siècle ».

Dans son message de solidarité, la commissaire de l’Union européenne chargée des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, a déclaré que l’UE allait réaliser des investissements cruciaux dans la formation des enseignants, l’enseignement professionnel et le développement des compétences en Afrique.

« Nous élaborons actuellement un programme régional de formation des enseignants doté de 100 millions d’euros.

Il intègre les dernières innovations numériques en matière d’enseignement. J’ai l’intention de lancer cette initiative en Afrique en janvier 2023. Nous investissons 500 millions d’euros dans l’enseignement professionnel et le développement des compétences. Nous consacrons 970 millions d’euros à la transformation de l’enseignement supérieur et aux possibilités de mobilité », a annoncé Mme Jutta.

Brice ASKY

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La Triennale de l'ADEA sur l'éducation

La Triennale a comporté 12 séances d’échanges en petits groupes et 14 événements en marges organisés par les partenaires pour discuter des quatre sous-thèmes (impact de covid-19 sur les systèmes éducatifs, apprentissage fondamental, DCTP, et enseignement supérieur et recherche scientifique) et des trois thèmes transversaux (relever le défi des données, numérisation et éducation, et améliorer l’accès et l’équité pour les groupes vulnérables). Les principales institutions panafricaines et les partenaires de développement comprenaient l’Union africaine (UA), l’AUDA – NEPAD, la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF), l’UNESCO, NUFFIC, BMZ/GIZ, la Fondation MasterCard, USAID, la Fondation LEGO et la Banque mondiale.

L’un des temps forts de l’événement a été le lancement du premier rapport Spotlight sur l’apprentissage fondamental en Afrique, intitulé « Born to Learn ». La recherche a été publiée par l’équipe du Global Education Monitoring (GEM) de l’UNESCO en partenariat avec l’ADEA et l’Union africaine. Le rapport dresse un tableau sombre qui réaffirme la nécessité de déployer des efforts plus vigoureux pour améliorer l’apprentissage fondamental.

Une déclaration ministérielle et un rapport sont attendus dans les semaines à venir. La déclaration présentera les résolutions des 12 ministres de l’éducation présents à la conférence et la feuille de route pour traduire les engagements pris lors du sommet « Transformer l’éducation » à New York et affirmés lors de la Triennale, et aboutir à des solutions qui alimentent les politiques et les programmes. Le rapport servira de base à l’élaboration du plan stratégique de l’ADEA pour les cinq prochaines années.

La Triennale de cette année s’est déroulée dans un format hybride, avec 350 participants joignant physiquement et plus de 500 virtuellement et menant des conversations critiques sur la manière de construire la résilience au sein du secteur de l’éducation et de répondre à des urgences comme le COVID-19.

Initialement publié sur https://adeanet.org

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