Défi de la redéfinition du Capital Humain en Afrique face à la problématique du développement du Continent : Le diagnostic raté

Accueil Le diagnostic raté

L'Afrique va mal et de plus en plus et ce, depuis plus de quatre siècles. Les indépendances nominales obtenues à pas forcés, n’ont pu rien y faire. Et pourtant, la nature dans sa grande générosité l'a dotée de tout ce qu'il lui faut pour une vie meilleure. L'Afrique n'est-elle pas l’un des continents les plus riches au monde? L'Afrique va mal et les premiers à en souffrir sont les africains, qui, malheureusement, sont à la fois les victimes et leur propre bourreaux.

Dans notre précédente publication nous avons analysé comment ce PARADOXE, d'Afrique riche, africains pauvres, s'est-il installé aussi durablement. A présent, intéressons-nous à POURQUOI, malgré les multiples approches de solutions, les fruits n'ont pas tenu la promesse des fleurs.

L'Afrique, continent des pays pauvres, continent où sévissent la famine, la mal gouvernance, la misère.... l'extrême pauvreté, n'émeut plus personne. C'est de l'ordre de la normale. Quelqu'un se serait demandé si les africains sont-ils VRAIMENT des humains capables de réflexions objectives et prospectives.
En vérité, les africains savent qu'ils souffrent et s'en plaignent en silence dans leur grande majorité. Seuls quelques courageux crient et boudent les gouvernants mais toujours sans réponse.

En effet, au contact de l'occident, la société africaine a été déstructurée. Les pays sont désormais des républiques aux mains des maîtres qui, pour perpétuer l'œuvre, ont mis en place un dispositif dont la pièce centrale est L'ÉCOLE; un véritable centre de DRESSAGE de nègres tels des animaux de Compagnie, à qui on ne demande pas de réfléchir, mais d'obéir en tout temps, à tout moment et en tout lieu. «Les noirs à cols blancs «on les appelle ».

C'est aux mains de ces commis qu'au nom d'une certaine indépendance, le maître laissera les pays tout en les ayant à l'œil. Les désobéissants qui ont pensé pouvoir s'affranchir à un moment donné, l'ont appris à leur dépend. C'est sous cette coupe réglée qu'a prospéré l'école qui ne forme que des aliénés, sans personnalité, sans identité, sans pensée propre.

Des instruits sans éducation, aux ordres.
Alors, face aux cris de détresse des populations, notre élite se réfère au maître qui leur dicte mesures à prendre. Vous conviendrez que jamais, le vrai diagnostic ne sera fait au risque de clairement identifier de quoi souffre le continent en vue d'une thérapie conséquente. Au final, l'Afrique souffre d'un mal que ses gouvernants ont du mal à identifier.

Comment des citoyens issus de cette école qui excite la concurrence, la compétition, la lutte des classes peuvent-ils travailler dans l'unité. Que peut-on attendre de citoyens issus de cette école de contre valeurs en terme d'UTILITE SOCIALE. Tout se monnaie, même le service pour le que l’on est payé. La notion du don de soi pour une cause noble est de la «foutaise ». Souiller son NOM pour de l'argent est une "prouesse". Le Patriotisme n'a de sens que pour les "chiens". Violer sans état d'âme les lois de la République, même par les praticiens de droit est sport favori. Ruser avec la gouvernance du pays est appelé jeu politique. La politique de la terre brûlée est normale pour dit-on, assurer ses arrières.

Le Professeur d'université pire qu'un illettré, tellement la morale a déserté le forum. Nos intellectuels pour la plupart ne ressassent que les théories du maître ; et les quelques éclairés sont étouffés, noyés dans l'approche approximative de ces fonctionnaires fermés à toutes initiatives qui ne soit pas du sérail. Etc. Conséquence, l'Afrique fait du surplace.

A la lumière de ce qui précède, et face au défi de la redéfinition du capital humain face la problématique de développement de l'Afrique, lorsqu'on fait de la finalité de l'école, l'employabilité des jeunes, c'est que le DIAGNOSTIC EST RATE. Autrement dit, lorsque nos systèmes éducatifs se donnent pour finalité éduquer et former les jeunes en vue de leur insertion professionnelle, c’est que le DIAGNOSTIC est FAUX.
Les défis du secteur de l'éducation en Afrique sont certes multiples (innovation et technologie, égalité des sexes, l'éducation dans les zones de crises, l'éducation des personnes à besoins spécifiques etc.) et les efforts tant techniques que financiers pour les relever sont manifestes; mais force est de constater que tous ces efforts sont vains au regard du besoin réel du Continent à savoir, le doter de citoyens de type nouveau, capables de porter l’espoir de l’avenir radieux qui lui est promis.

Pour y parvenir, il va falloir réorienter nos politiques de l’éducation en faveur d'une Education de Développement, c’est-à-dire une Education réconciliée avec le continent.

S’il est vrai qu'une POLITIQUE de L'ÉDUCATION répond à une VISION de DÉVELOPPEMENT, alors, quelle est la vision de développement de l'Afrique. De quoi s'agit-il lorsqu'on parle du siècle de l'Afrique? Ce serait le troisième et le dernier point de la série sous le titre, NOTRE SIÈCLE, LE RENDEZ - VOUS A NE PAS MANQUER.

Brice ASKY

Poster votre commentaire
Nous n'affichons pas votre Email*

Les publications

Partager l'article

Pour financièrement soutenir le projet

Nous contacter

  • Lieu : Cotonou Benin
  • Mail: contact@afric-education-challenge.org
  • Tél.: +229 96 377116
     

Copyright © 2023 - https://afric-education-challenge.org - Droit de Propriété Intellectuelle