Deux échéances majeures pour une Afrique qui continue d’être marquée encore par des conflits multiples notamment le terrorisme, les crises politiques, frontalières, les conflits religieux.
Une Afrique divisée avec de micro Etats mal gouvernés, jaloux de leur souveraineté, sans voix dans les grands débats géopolitiques. Une Afrique où le taux de pauvreté reste toujours élevé. Dans un récent rapport, la Banque Mondiale estime que 30% de la population d'Afrique subsaharienne vivront encore dans l'extrême pauvreté en 2030, ce qui porterait le taux mondial d'extrême pauvreté à près de 7 % en 2030, soit plus du double de l'objectif de 3 % fixé par le Groupe de la Banque ».
A présent que l’Afrique est en pleine transition démographique, le défi du continent est de pouvoir tirer de sa population en constante croissance, le dividende démographique de qualité qui pourra non seulement se traduire par une croissance économique remarquable mais aussi par une présence africaine sur la scène internationale en tant qu’acteur majeure.
Ce qui nécessairement passe par une politique volontariste en matière d’éducation et de formation devant permettre aux jeunes et jeunes adultes de s’assumer: UNE EDUCATION DE DEVELOPPEMENT.
Il s’agira dès lors pour les pays, de «Réorienter les systèmes d'éducation et de formation en Afrique » afin de «créer» UN CITOYEN NOUVEAU qui sera un agent de changement efficace pour le développement durable du continent.» Extrait CESA 16-25/CUA.
En effet, deux principes caractérisent la plupart des tentatives de définition d’une éducation de qualité. Le premier identifie le développement des compétences académiques (ou compétences cognitives) des apprenants : le développement des compétences intellectuelles, techniques, professionnelles et même numériques.
Principe autour duquel s’articulent la plupart des systèmes d’éducation et de formation en Afrique, qui banalisent à la limite, le second, pourtant tout aussi fondamental, le développement des compétences non académiques (ou compétences non cognitives) : les compétences socio-émotionnelles, qui mettent l’accent sur le rôle de l’éducation dans la construction des caractères comme la conscience de soi, la confiance en soi, l’autorégulation, la responsabilité, la motivation, l’empathie, les compétences sociales chez l’individu.
Et pourtant, ces deux indicateurs sont indissociables au regard de la fonction sociale d’une éducation efficace à savoir : instruire, former et forger les caractères de l’apprenant.
Les systèmes d’éducation et de formation ne doivent donc pas arbitrer entre compétences cognitives et compétences non cognitives, car elles se renforcent mutuellement.
Une politique de l’éducation étant l’émanation d’une vision de développement, il revient aux décideurs politiques, aux gouvernants de se réapproprier la vision « L’AFRIQUE QUE NOUS VOULONS d’ici à 2063 », vision qui déterminera de nouveaux objectifs pour les systèmes éducatifs avec en ligne de mire la capitalisation d’un dividende démographique de qualité à l’horizon 2050.
L’atteinte de ces objectifs déterminera les curricula, l’approche pédagogique, le temps scolaire, la formation des enseignants et encadreurs, etc.
Par le présent projet de Plaidoyer, il s’agit d’alerter les décideurs sur la nécessité et l’urgence de repenser nos politiques de l’éducation, et donc nos systèmes éducatifs en faveur d’une éducation réellement au service du Développement du Continent, UNE EDUCATION DE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE ; afin que, comme l’Europe au 18ème siècle a su se saisir de sa transition démographique pour se développer ou comme la Corée du sud qui s’est hissée en quelques décennies au rang des pays émergents puis des pays développés, l’Afrique aussi puisse s’appuyer sur sa dividende démographique pour la réalisation de sa vision.
OBJECTIF GENERAL
Susciter d’ici 2028 la réorientation des systèmes éducatifs dans les pays africains, en faveur d’une EDUCATION de DEVELOPPEMENT du CONTINENT, ayant pour fondement non plus seulement le développement des compétences intellectuelles, techniques, professionnelles, même numériques, mais aussi et surtout, le développement des compétences socio – émotionnelles, l’affirmation de l’identité africaine face aux valeurs « universelles », la restauration de l’histoire de l’Afrique, la restauration du modèle africain de pensée et la promotion des attitudes d’une citoyenneté mondiale responsable.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Mettre en place un dispositif opérationnel de plaidoyer à mener à l’endroit des décideurs, de l’élite, et des leaders d’opinion.
- OS2 : Mettre en œuvre la stratégie de plaidoyer à l’endroit des décideurs, de l’élite, et des leaders d’opinion de l’Afrique pour la réorientation des politiques de l’éducation et donc des systèmes éducatifs
DESCRIPTIF ET STRATEGIE
Le Projet « AFRIC - EDUCATION CHALLENGE » s’articule autour de deux activités phares notamment :
• La grande pétition « Tous ensemble pour une éducation de développement de l’Afrique », pour laquelle, il sera menée une série d’actions de communication d’envergure, notamment - des rencontres tant présentielles qu’en ligne – la communication sur les réseaux sociaux - des sorties médiatiques, en vue de la mobilisation de l’expression populaire des africains en faveur d’une éducation véritablement au service du développement du continent.
• L’organisation du symposium international de définition de la stratégie de l’éducation de développement de l’Afrique telle que décrite en objectif général.
Il s’agira donc dans la mise en œuvre du plaidoyer de largement diffuser la stratégie de l’éducation de développement de l’Afrique ainsi définie, de donner de la visibilité, de renforcer sa crédibilité afin de susciter une prise de conscience et son appropriation par les Etats.
Pour ce faire, nous entrepris de sensibiliser, de susciter, de créer, d’organiser et d’animer une grande Coalition Mondiale pour une Education de Développement de l’Afrique (CMEDA) ; une plateforme de collaboration et d'échanges visant à ensemble inciter les gouvernants africains et autres parties prenantes à la réorientation des politiques éducatives en faveur de l’éducation de développement du continent.
En somme, le Projet « AFRIC- EDUCATION CHALLENGE » a vocation à créer et dynamiser un écosystème africain et international favorable à la réorientation des systèmes d’éducation et de formation en Afrique pour une éducation véritablement de développement.
LA CIBLE
Gouvernants, élites et leaders d’opinion africains constituent la cible du plaidoyer.
Toutefois pour cette phase pilote du projet, les activités se concentreront dans onze (11) Etats de l’Afrique dont six (06) de la région de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal, Togo), quatre (4) de la région de l’Afrique centrale et de l’Est (Cameroun, Centrafrique, Guinée Equatoriale, Tchad) un (1) de la région de l’Afrique de l’Australe (Madagascar).