Défi de la redéfinition du Capital Humain
en Afrique: Le paradoxe Africain

Accueil Le paradoxe Africain

LeParadoxe africain, exprime le fâcheux constat "des africains pauvres vivants dans une Afrique riche". C'est en effet un secret de Polichinelle que l'Afrique est le continent le plus riche au monde.

Au plan mondial L'Afrique c'est 60% de terre arable, c'est 90% des réserves de matières premières, c'est la diversité climatique et culturelle, c'est plusieurs milliers de recettes médicinales. D'ici 2050, l'Afrique à elle seule, sera capable de nourrir 09 milliards de bouches.

Et pourtant, l'Afrique ne compte aucun pays « développé ». Pire l'Afrique est le continent qui compte le plus de PPTE (Pays pauvres très endettés). Il est le continent où sévissent les maladies, les guerres, les instabilités politiques, la famine, la corruption.....

Pris dans son contexte historique, et explorant ses dimensions économique, sociale, politique et culturelle, on peut dire que le Paradoxe Afrique riche, africains pauvres, est un drame prémédité, organisé, exécuté et entretenu par ceux qui y ont intérêt.

Pour arriver à abrutir à ce point, tout un continent, il a fallu agir sur la PERCEPTION que l'africain a de lui-même puisque la perception qu'on a de soi-même détermine la manière de penser, la manière de penser détermine les attitudes, les attitudes déterminent les habitudes et les habitudes déterminent les comportements, et les comportements déterminent les actions.

Le narratif est connu, "la race blanche est supérieure à tous égards à la race noire". "Le blanc symbolise tout ce qui est bon, bien, beau, agréable, positif, doté de capacités surnaturelles au service du BIEN."A l'opposé "le noir symbolise le mauvais, le mal, le laid, le désagréable, le négatif, doté de capacités surnaturelle au service du MAL. "L'africain serait incapable de recherche et de réflexion prospective. Même DIEU est blanc et le diable est noir. "On a fourré dans sa pauvre cervelle qu'une fatalité pesait sur lui; et qu'il n'avait pas puissance sur son propre destin" (Aimé Césaire, Cahier d'un retour au pays Édition Présence Afrique). Et "nous y sommes tous à degré divers, les intellectuels plus que les autres. "Nous y sommes tous, mais les uns plus conscients que les autres" constate Gaston Kelman, Écrivain français d'origine camerounaise pour qui, le colon a choisi l'aliénation, qui assure une domination des esprits dont les effets restent, même quand on est physiquement parti. Il lui suffisait d'aliéner l'élite, d'user de la peur sur le politique et de la flatterie envers les intellectuels. Il fallait aussi et surtout créer une forte défiance entre ces deux composantes de l'élite.

En 1960, 2% des colonies françaises allaient à l'école. Une école qui a formé, qui a DRESSÉ tel un animal de compagnie, des commis subalternes et une poignée d'aliénés diplômés; ces "nouveaux blancs" comme on les désigne encore de nos jours, qui allaient perpétuer la domination du maître après lui. L'intellectuel devient l'allié, "la voix de son maître" blanc, et participe à la fragilisation des régimes politiques que le maître met à mal depuis l'indépendance, par des coups d'États, des assassinats de leaders.... Au bout du processus, a été créée une société aliénée, sans pensée propre, sans identité, sans ÉDUCATION. "L'écrivain constate avec amertume que l'intellectuel africain qui doit créer et donner du contenu à l'éducation, former le peuple, le libérer de l'aliénation, s'est hélas assis dans une paresse intellectuelle incompréhensible et suicidaire. Passif, il semble ne pas savoir que, bien plus que l'homme politique, il est comptable de l'état des satrapies.

Dans un tel environnement s'est fortement développée l'école; mais une école qui continue de transmettre un enseignement aliénant qui fabrique le satrape et l'intellectuel, « la voix de son maître »; une école qui construit une élite volontaire à vivre dans la servitude.

Le bout du tunnel n'est donc pas pour demain, si l'on ne change pas le fusil d'épaule. Tenez, malgré tant d'efforts qui se font depuis tant d'années, dans un récent rapport, le Groupe de la Banque mondiale estime que 30% de la population de l'Afrique subsaharienne vivront encore dans l'extrême pauvreté en 2030, ce qui porterait le taux d'extrême pauvreté dans le monde à 7% en 2030, soit plus du double de l'objectif de 3% fixé par le Groupe.

En somme nous devons avoir conscience de ce que le PARADOXE AFRICAIN a sa source dans l'école que nous travaillons à perpétuer consciemment ou inconsciemment. Mais POURQUOI? Comment cela s'explique-t-il? Nous l'aborderons dans le second point. LE DIAGNOSTIC RATÉ

Brice ASKY

Poster votre commentaire
Nous n'affichons pas votre Email*

Les publications

Partager l'article

Pour financièrement soutenir le projet

Nous contacter

  • Lieu : Cotonou Benin
  • Mail: contact@afric-education-challenge.org
  • Tél.: +229 96 377116
     

Copyright © 2023 - https://afric-education-challenge.org - Droit de Propriété Intellectuelle