Défi de la redéfinition du Capital Humain de l'Afrique
Notre siècle, le rendez-vous à ne pas manquer

Accueil Le rendez-vous à ne pas manquer

L’Afrique inaugure une ère qui, selon la plupart des observateurs et experts, déterminera son destin et en fera le continent de l’avenir. Un « avenir radieux » ou « calamiteux » selon que les africains sachent ou non en saisir l'opportunité.

 Il s'agira déjà de prendre conscience du réel HANDICAP au développement du continent à savoir l'africain lui-même; autrement dit, prendre conscience du défi de la nécessité de redéfinir le capital humain au regard de la problématique du développement.

L'Afrique devra donc donner un contenu clair, précis et réaliste à ce qu'il faut entendre par « avenir radieux » et à quelle échéance, afin de se donner les moyens d'y aller; puisqu'il n'y a de vent favorable à qui ne sait où il va.

"Les ENNEMIS de l'Afriques sont les africains" Alpha BLONDY.

"L'intellectuel africain est plus DANGEREUX pour son pays que le non scolarisé. La jeunesse africaine a le malheur d'être "éduquée" par ces intellectuels ignorants" Thomas SANKARA. "Les intellectuels africains sont TARÉS" Mathieu KEREKOU, sont autant de déclarations de personnalités bien avisées qui expriment leur déception, au regard des faits et gestes de l'élite qui a trahi et trahit encore, sans état d'âme, la confiance en elle placée par le pays.

Définir clairement le DÉFI FONDAMENTAL de l'Afrique revient à reconnaître que le véritable FREIN au développement du continent est le TYPE DE CITOYEN que nous sommes, dont les autres défis (mal gouvernance, lâcheté, corruption, conflits armés ou non, cynisme politique...) n'en sont que des conséquences. La politique de l'autruche qui malheureusement prend les conséquences pour la cause n'a fait qu'entretenir la dérive. La société civile passive se complaît dans des actions superficielles et redondantes de leurs partenaires financiers.

« L’avenir radieux » et donc le développement de l’Afrique en vue, devra absolument renvoyer à l'accomplissement de la vision panafricaine portée par l'Union Africaine à savoir: L’AFRIQUE QUE NOUS VOULONS à l'échéance 2063 ; « Une AFRIQUE pacifique, prospère et intégrée, gérée, par ses propres citoyens, qui prend toute sa place dans l'arène géopolitique internationale. »

Il s’agit d’une affirmation des Chefs d’État et de gouvernement africains, de leur engagement, lors du sommet de l’Union africaine de janvier 2015, à transformer l’Afrique en une puissance mondiale dans 50ans (Agenda 2063).

Après avoir ainsi fixé le cap, il faut s’en donner les moyens dont le principal et le plus complexe est de produire un capital humain capable de porter à concrétisation, l’engagement aussi clairement exprimé des décideurs. La commission de l’Union Africaine dans sa stratégie continentale de l'éducation pour l'Afrique (CESA 16-25) a même révélé qu'il fallait " CRÉER" des CITOYENS DE TYPE NOUVEAU.

En effet, UNE POLITIQUE DE L'ÉDUCATION répond à UNE VISION DE DÉVELOPPEMENT. L'éducation et le développement sont dans une relation de cause à effet. Il s'impose dès lors que les pays se réapproprient la vision 2063, afin de définir la politique conséquente de l'éducation.

Ce défi devient un impératif lorsqu'on sait que d'ici à 2050, le quart de la population mondiale vivra en Afrique; une population fait de plus de 60% de jeunes. La population urbaine va passer de 41% à 63% du total à l’horizon 2050. L’espérance de vie passera de 58ans en 2010 à 72ans en 2065. Il s’agit là, d’un changement majeur qui va bouleverser nos sociétés; mais le fameux DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE qui va en résulter, représentera un potentiel colossal de croissance économique et donc de développement, à condition d’être bien ANTICIPÉ, ACCOMPAGNÉ et GÉRÉ, prévient Mabingué NGOM, le directeur régional du Fonds des Nations Unies pour la population(FNUAP) pour les 23 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Faire du 21eme siècle celui de l'Afrique revient à observer les conseils évoqués ci-dessus.

L’Afrique, à l'instar de l'Europe au 18ème siècle, doit pouvoir pleinement tirer de son dividende démographie en prenant dès à présent des décisions audacieuses et résolues en faveur d'une Éducation de développement. Une Education réellement réconciliée avec le continent.

Bien évidemment, une Education ne pourra être dite de développement dans ce contexte africain que si elle permet de relever le défi fondamental, celui de redéfinir le capital humain de l'Afrique afin de CRÉER LE CITOYEN AFRICAIN DE TYPE NOUVEAU.

Ceci exige que les politiques d'éducation soient réorientées en faveur d'une Education de la personnalité. Des systèmes éducatifs qui ont pour FONDEMENTS non plus seulement le développement des compétences ACADÉMIQUES (intellectuelles, techniques, professionnelles, même numériques,....), mais aussi et surtout des compétences non académiques, l’affirmation de l’identité africaine face aux valeurs « universelles », la restauration de l’histoire de l’Afrique, la restauration du modèle africain de pensée ; la promotion des attitudes d’une citoyenneté mondiale responsable.

C'est la condition essentielle pour que l'Afrique ne rate pas son siècle, dans les 25 à 40 ans à venir. 

Brice ASKY

Poster votre commentaire
Nous n'affichons pas votre Email*

Les publications

Partager l'article

Nous contacter

  • Lieu : Cotonou Benin
  • Mail: contact@afric-education-challenge.org
  • Tél.: +229 96 377116
     

Copyright © 2023 - https://afric-education-challenge.org - Droit de Propriété Intellectuelle